Les blattes, plus souvent appelées cafards dans notre quotidien, sont des insectes qui suscitent peu de sympathie. Reconnus pour leur extrême résistance et leur propension à coloniser nos espaces de vie, ces insectes méritent que l’on s’intéresse de plus près à leurs caractéristiques et comportements. Découvrons ensemble ce qui les distingue vraiment.
Un seul insecte, plusieurs noms
Les mots « blatte », « cafard », et « cancrelat » ne désignent qu’une seule et même créature. Appartenant aux blattoptères, un ordre d’insectes qui inclut également les termites, ces termes sont employés différemment selon le contexte. Le terme scientifique officiel est « blatte », tandis que « cafard » est souvent utilisé de manière péjorative, notamment lorsqu’on évoque des nuisibles envahissants. Au Québec, il est courant d’utiliser le mot « cancrelat ».
Le tableau ci-dessous illustre les différentes terminologies.
Nom | Contexte | Usage régional |
---|---|---|
Blatte | Termes scientifiques | Usage mondial |
Cafard | Langage courant, nuance péjorative | Usage mondial |
Cancrelat | Langage courant | Usage au Québec |
Les différentes variétés de blattes
Parmi les 4.000 espèces de blattes existant à travers le globe, seul un petit nombre est perçu comme nuisible dans nos habitations. Ces espèces s’adaptent merveilleusement bien aux environnements humains, causant des soucis d’hygiène mais aussi financiers pour certains établissements comme les restaurants. Voici un aperçu des espèces les plus problématiques :
- Blatte germanique (Blattella germanica) : Fréquemment retrouvée dans les cuisines et les salles de bains.
- Blatte des meubles (Supella supellectilium) : Friande des espaces confinés comme les armoires.
- Blatte orientale (Blatta orientalis) : Préfère les espaces frais et humides, souvent sous les éviers ou dans les sous-sols.
- Blatte américaine (Periplaneta americana) : Anime nos égouts et parfois nos friches industrielles.
Les nuisances des cafards
Les cafards sont, hélas, bien adaptés pour cohabiter avec l’homme. Leur prolifération dans les foyers est facilitée par leur appétit omnivore, leur survie dans divers milieux, et leur capacité à se déplacer rapidement et discrètement. Ils apprécient particulièrement :
- Les endroits chauds et humides tels que cuisines et salles de bains.
- Les denrées alimentaires, préférant le sucre, tout en grignotant papiers, cheveux, et matières en décomposition.
Leurs nuisances ne s’arrêtent pas là :
- Produisent une odeur désagréable.
- Contaminent les produits alimentaires.
- Potentiellement vecteurs de maladies et a source de dégâts économiques.
Les blattes en plein air
Enfin, il est intéressant de noter que la France héberge aussi environ vingt espèces de blattes « sauvages », vivant en dehors des habitations humaines. Majoritairement du genre Ectobius, ces blattes trouvent refuge dans les jardins, les forêts et à travers les herbes et buissons. Fonctionnelles à l’écosystème, elles ne sont quasiment jamais dérangeantes pour les humains.
En comprenant mieux ces insectes, nommés tour à tour blattes ou cafards, nous pouvons plus aisément anticiper et gérer leur présence dans notre quotidien. Que ce soit pour les éviter ou les étudier, leur adaptation hors du commun aux environnements variés reste un sujet fascinant.